Que reste-t-il de la Dancing Queen des années 80 ? De ces années où l’on pouvais danser, avec insouciance « Having the time of your life ». Comment raisonne-t-elle aujourd’hui dans notre tête ?
Dancing Queen comme un vieux souvenirs que l’on écoute avec ironie et nostalgie. Elle évoque la nuit et mêle étrangement être et paraître dans une sorte de fête noire, déchue, aux mouvements arrêtés. Dans cette exposition, le spectateur est invité à prendre part à la fête et se plonger dans ses méandres. Dancing Queen incite – une boule disco à la place de la tête portant un t-shirt avec pour slogan « Disco before death » (Disco before death, Pierre Budet, 2015). Dancing Queen hypnotise – dans une danse lente et mécanique (Dancing blue bags, Guilhem Roubichou, 2018). Dancing Queen attise – le désir, en dissimulant ce qui est représenté (Nicolas Pesquier). Dancing Queen aguiche – les genoux habillés de bijoux érotiques (Sans les mains, Gwendoline Perrigueux, 2016). Mais, de ces plaisirs de la fête, de ces jeux de la nuit se dégage un sentiment de solitude (Sad song, Pierre Ardouvin, 2011) qui fait ressortir nos angoisses et nos questionnements une fois le jour levé. À l’image de Princesse, une vidéo dans laquelle on voit une jeune femme, habillée en princesse abimée qui semble tout droit sorti d’un after un peu trop chargé, elle remet en question le monde, nous montre l’envers du décor et vient donner une grande vérité le mythe de la Queen du XXIème siècle, sans paillettes, sans artifices. (Princesse, Clara Thomine, 2012).
Au sol: vidéo – Gwendoline Perrigueux, sculpture – Guilhem Roubichou.
Au mur: aquarelle – Pierre Ardouvin, courtesy Galerie Yoko Uhoda et DUOS, Gwendoline Perrigueux.
Nicolas Pesquier
Au mur: Pierre Budet
Au sol: Guilhem Roubichou
Au mur et vidéo: Gwendoline Perrigueux
Au sol: Guilhem Roubichou
DUOS, Gwendoline Perrigueux
Vidéo: Clara Thomine