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Sur une couverture blanc perlé des lettres roses fuchsia métallisées, dont l’épaisseur diminuent progressivement, forment le nom de l’artiste slovaque Marek Kvetan. Un artiste que j’ai découvert cette année à la YIA art fair.
Le livre de Marek Kvetan, présente plus de 80 oeuvres qui se jouent de notre société bling-bling, comme un coup de poing à la figure avec des strass et des diamants en plastique. Il est à l’image des gens qui veulent briller aux yeux du monde (King, 2010) qui dans cette course effrénée vers le succès et la richesse tendent vers la création d’une société individualiste (Private party, 2011). Sculptures, dessins, installations, vidéos ou encore photographies, même si ce n’est pas de la peinture du tout il y a des références. D’abord à l’abstraction géométrique, où l’écran d’ordinateur ouvert sur une page web, devient après son intervention une composition faite de formes géométriques et de couleurs (www.altavista.com, de la série des www, 2000) ou encore dans le traitement de la lumière dans plusieurs de ses installations qui jouent avec les ombres (Mirror, 2010) ou parfois créer de véritable clair-obscur (Gleam, 2014). Marek Kvetan confronte des objets, des cultures, des images. Il renverse les géographies, joue avec une société en constant changement et en perpétuelle interrogation. Avec légèreté, poésie et humour, il traite des questions sérieuses, telles que la politique ou encore les religions (Who has bigger, 2012). Il y a toujours une part d’inattendue et de surprenant dans les oeuvres de Marek Kvetan, comme lorsque l’on ne se relit pas et que le correcteur automatique vient perturber le texte initial, sorte de dérèglement incontrôlé à l’image du trophée en tête de cerf accroché au mur avec un ballon de foot rouge posé sur un bois (The Possibilties of Automatics Corrections, 2013).
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Kvetan, Marek Kvetan monographie, 2015, Aukenaa spolocnosf SOGA, Bratislava
Ce livre m’a été offert par la Tomas Umrian (Galerie SODA, Bratislava) lors de notre rencontre à la YIA Art Fair #5.
Elodie Bernard 